Soft skills, ou compétences comportementales : définition et liste des plus recherchées

Soft skills : définition

Sans prétendre donner une liste exhaustive des soft skills, ces qualités humaines vont du sens de l'écoute à la patience en passant par la diplomatie, ainsi que l'attention aux détails ou encore une capacité d'analyse rapide.

Les soft skills ne doivent pas être confondues avec les "mad skills" dont l'importance ne cesse également de croître dans les critères de sélection des candidats. Les soft skills viennent compléter les « hard skills », ces compétences et qualifications professionnelles qui ont été acquises lors d'une formation et durant l'exercice d'une profession.

Chaque offre d'emploi exigera expressément ou de manière implicite certaines qualités humaines. Ainsi, pour un emploi de vendeur, mettez en avant votre sens de la diplomatie, de l'écoute et du dialogue ; pour une fonction d'analyste, les valeurs humaines qui départageront deux candidats de valeur identique seront le sens du détail, la curiosité ou l'agilité intellectuelle.

Tous les soft skills n'ont pas la même valeur sur un marché du travail en constante fluctuation. Ainsi, suite à la révolution du travail-à-distance, la tendance pour les années 2020 est aux soft skills faisant apparaître les capacités d'initiative et d'adaptabilité aux événements imprévisibles, ainsi qu'à la rapidité d'apprentissage de logiciels.

Prendre conscience de ses soft skills

La présentation des soft skills est un exercice de présentation d'autant plus compliqué qu'il est souvent difficile de parler de soi, surtout lorsque des méthodes management ont empêché le développement de ces qualités personnelles.

Quelle que soit la profession exercée, tout le monde dispose de ces atouts personnels enfouis, non exploités et pourtant utiles dans la vie professionnelle et personnelle. C'est pourquoi se sont développés de nombreux tests, tels les tests DISC, MBTI ou PCM, pour les révéler au grand jour.

Par ailleurs, ces compétences personnelles peuvent avoir vu le jour en dehors de la sphère professionnelle. Aussi, n'hésitez pas à parler de vos soft skills parentales lors de l'entretien d'embauche. En effet, la capacité d'écoute, la patience et la créative s'acquièrent également dans l'exercice des responsabilités de parents ; or, ces valeurs sont transposables dans n'importe quel environnement professionnel.

Comment présenter ses soft skills aux recruteurs ?

Environ 97 % des entreprises estiment que les soft skills doivent faire partie des questions d'un entretien d'embauche ; c'est dire l'importance que ces qualités personnelles ont acquise dans les critères de sélection des candidats.

Exemples de promotion des soft skills selon le pays

L'expression de soft skills sur un CV ou dans le cadre d'un entretien d'embauche demande un savoir-faire. En effet, chaque pays dispose de ses propres codes culturels et chaque secteur d'activité a ses propres exigences. Aussi, est-il important que la présentation de ces compétences comportementales soit adaptée au marché de l'emploi.

• Les soft skills en Angleterre et en France

Bien que la retenue soit encore de mise, la tendance est désormais à une approche plus directe et déterminée dans la présentation des softs skills ; une trop grande modestie ne paiera plus.

• Les soft skills aux Etats-Unis

Aux USA, les candidats peuvent mettre de côté leur modestie pour faire valoir leurs compétences humaines, les recruteurs attendant d'eux qu'ils "vendent" leurs qualités personnelles autant que leurs compétences.

Les soft skills ne se présentent pas, ils se démontrent

Quel que soit le pays, clamer la liste de ses valeurs personnelles ne suffira pas à convaincre un recruteur. Pour cela, utilisez des exemples précis démontrant que vous savez entrer en relation avec les clients et les conseiller sur leurs achats, ou que vous avez pu équilibrer un budget, voire découvrir l'existence de postes budgétaires non affectés.

Les soft skills : des compétences à développer tout au long de la carrière

Les soft skills ne constituent pas seulement des atouts pour décrocher un nouvel emploi ; ils sont aussi essentiels dans le cadre de la mobilité en interne. Aussi, faut-il intégrer le développement de ses qualités personnelles et inter-personnelles dans le déroulement d'un plan de carrière.

Par exemple, un cadre nommé au sein d'un service devra apprendre les méthodes de management des conflits personnels, « l'intelligence relationnelle », ou encore l'art de la négociation.

L'avènement des soft skills et les différentes révolutions du marché du travail ont changé les façons de penser la gestion des personnels. En tant que valeurs individuelles, les politiques HR ont longtemps renvoyé aux personnes le soin et la responsabilité de développer leurs qualités personnelles.

Désormais perçues comme des atouts pour la cohésion de l'entreprise, de nombreux employeurs se sont adaptées en intégrant des modules de formation interne dédiés au développement de ces qualités.

Liste d’exemples de soft skills les plus utiles

Lisez attentivement la fiche descriptive de l'offre d'emploi pour sélectionner les soft skills qui doivent être mis sous les projecteurs dans le CV ou lors de l'entretien d'embauche.

Exemples de soft skills les plus courants

Il s'agit de soft skills transposables dans la plupart des métiers.

• L'adaptabilité
• La capacité d'initiative
• La capacité à apprendre rapidement
• Le sens de l'écoute
• L'empathie

Exemples de soft skills pour se démarquer

Ces soft skills sont davantage spécifiques à certaines professions

• la créativité
• l'attention aux détails
• le sens de l'analyse
• Le sens de l'observation
• L'audace

Le marché de l'emploi luxembourgeois : les soft skills recherchés en 2025

Le marché de l'emploi luxembourgeois a subi de nombreux bouleversements, que ce soit en raison des révolutions technologiques ou en termes de démographie. En effet, le nombre de postes vacants à la suite des départs à la retraite dans les prochaines années ne sera pas compensé par le nombre de nouveaux arrivants ce marché.

Cette pénurie sur le marché du travail a contraint les recruteurs à adapter leurs stratégies de recrutement, notamment en modifiant la priorité donnée aux critères d'embauche, comme l'indique l'étude « Future of Work » de Monster.

Ainsi, en plus de faire des soft skills des critères essentiels pour évaluer le potentiel des candidats, les recruteurs leur ont attribué les priorités suivantes parmi les critères d'embauche en 2024 et 2025 :

• L'aptitude au travail en équipe : 66 % des recruteurs confèrent à l'esprit d'équipe la première place parmi les soft skills. En effet, quels que soient le parcours professionnel du candidat et son niveau de formation, cette personne doit être capable de s'intégrer rapidement aux équipes en place ;

• Une capacité naturelle à la communication. Ainsi, malgré l'avènement des logiciels dédiés à « l'intelligence artificielle », 55 % des employeurs considèrent que l'intelligence naturelle demeure essentielle. L'aptitude à la communication est étroitement associée à l'esprit d'équipe ;

• La capacité à résoudre des problèmes. Pour 41 % des recruteurs, cette qualité naturelle peut suffire à qualifier un candidat, quand bien même ce dernier ne posséderait pas certaines compétences techniques ;

• La fiabilité de la personne (39 %). Une entreprise doit pouvoir compter sur ses salariés pour affronter les turbulences de l'économie, mais également pour éviter des turn-overs trop importants qui génèrent des coûts supplémentaires pour les employeurs.

• La capacité à s'adapter aux révolutions technologiques, mais également à l'évolution de l'économie. Ainsi, 39 % des employeurs placent le critère de la flexibilité au-dessus de la possession d'un diplôme pour arrêter leurs choix sur les candidats. Cette flexibilité ne doit pas être confondue avec celle devenue synonyme de précarité de l'emploi.

• La motivation personnelle (36 %). Un salarié ne cherchant un travail que pour des raisons alimentaires pourrait également être une personne dont la fiabilité ne serait pas garantie. Aussi, que ce soit dans le CV, la lettre de motivation ou lors de l'entretien d'embauche, mettez en valeur les « bonnes » raisons qui vous amènent à postuler dans cette entreprise, cette organisation.

• L'innovation et la créativité (32 %) ; ce critère prend plus d'importance dans les métiers du marketing, de la communication, de l'événementiel, ainsi que dans les professions liées à la conception de logiciels, à la sécurisation des réseaux informatiques, etc…

• Les aptitudes managériales présentes ou à venir. Si 30 % des employeurs intègrent ce critère parmi les critères d'embauche importants, ils sont plus de 36 % à le faire pour des postes dans les grandes entreprises et les PME.

L'importance donnée à ce critère répond à 2 stratégies : trouver immédiatement un candidat pour combler une vacance de poste et constituer un pool d'employés aptes à exercer de futures responsabilités de manager.

• L'aptitude au télétravail (24 %). L'importance donnée au télétravail varie selon que l'entreprise propose des emplois hybrides, alliant le télétravail et la présence sur site, ou s'orientant vers des emplois à 100 % en télétravail.

L'importance donnée aux soft skills dans les processus de recrutement est une bonne nouvelle pour les candidats ne disposant pas de diplômes. En effet, de nombreux métiers leur sont accessibles sur la base de leurs qualités personnelles, tels les emplois de commerciaux sans diplômes , d'animateurs en association, etc…

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